Revue Nature : les carburants fossiles doivent rester dans le sol pour limiter le réchauffement climatique à 1,5-2oC

5 mai 2015 - Alliance Sud [Suisse]

« Selon l’ONU, les émissions de CO2 provenant des énergies fossiles ne devront pas excéder 1 100 gigatonnes, si l’on entend ne pas dépasser le plafond de 1,5 à maximum 2oC de réchauffement climatique. Avec le niveau actuel de consommation de pétrole, gaz naturel et charbon, ce volume sera atteint déjà dans 25 à 30 ans. On ne parviendra de fait à maintenir les émissions au niveau requis qu’à une condition : à partir de maintenant, les réserves mondiales devront rester dans le sol à raison d’un tiers pour le pétrole, la moitié pour le gaz et plus de quatre-vingt pour cent pour le charbon. C’est ce que montre une étude publiée récemment dans la revue Nature. Cela signifie que la question classique de l’épuisement des énergies fossiles est fausse. Le vrai problème est qu’une grande partie de ces ressources ne doivent simplement pas être utilisées à l’avenir… »

Cependant, la plupart des pays continuent à viser la pleine et rapide exploitation de leurs réserves, y compris avec le soutien de fonds publics. La dévalorisation prévisible des ressources fossiles devrait logiquement les amener à enterrer leurs programmes d’extraction, sous peine de gaspiller de manière irresponsable les fonds publics pour des énergies du passé…

Cette situation implique de repenser le concept du financement du climat… »

Photo : RSE et PED

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