« …il s’agit, après diagnostic des enjeux de la réforme et intégration des défis et attentes des Sénégalais, de doter notre pays d’un outil qui puisse préserver la paix sociale et de manière durable, en évitant certains pièges qui risquent de précipiter les terres entre les mains de… l’agrobusiness, avec des investisseurs qui, non seulement transformeront nos paysans en ouvriers agricoles, mais aussi et surtout installeront les populations dans une situation de pauvreté et d’insécurité alimentaire chronique, les exploitations familiales ayant été déjà sacrifiées et les femmes et les jeunes hors course. Bref, il s’agit d’adapter la future loi à la sécurité alimentaire…
A partir de 2008, avec la crise mondiale, au total, plus de 460.000 ha (représentant 12% des terres arables, 5% des terres agricoles, 2% de la superficie totale du pays) sont tombés entre les mains des étrangers…
2 personnes ont trouvé la mort à la suite d’une folle journée vécue le 26 octobre 2011 quand le Conseil rural (de Fanaye, département de Podor), lors d’une délibération, avait octroyé
20.000 ha de terres à Prince Edward, investisseur italien, Président directeur général de la filiale sénégalaise de la société Senhuile-Senethanol Sa, pour la production de bioéthanols. La patate chaude sera filée à la communauté du Ndiael, un site protégé couvrant 46.550 ha et classé Ramsar (du nom de la Convention internationale pour la protection des zones humides) depuis 2004. Les habitants d’une quarantaine de villages, soit près de 9000 personnes, engagent la lutte au sein d’un collectif pour y faire face. En vain…
La Commission nationale de réforme foncière (CNRF) a organisé 90 rencontres au niveau des communes, des départements, et des régions pour recueillir les avis des uns et des autres, dans le but d’avoir une réforme consensuelle et apaisée…
Les femmes se plaignent du refus qui leur est opposé d’accéder à la terre… »les femmes sont mises à l’écart de la répartition des terres au motif qu’elles n’ont pas voix au chapitre »…
Photo : site europeAid