« Responsabilité et solidarité dans la construction d’un avenir planétaire
L’Union européenne (ci-après l’«UE») a reçu le prix Nobel de la paix 2012 pour avoir contribué à promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme en Europe. Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie de remise de ce prix, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne (ci-après la «Commission»), a très justement établi un lien entre, d’une part, ce bilan positif et, d’autre part, la solidarité et la responsabilité mondiales: «En tant que continent qui, après avoir été dévasté, est devenu l’une des économies les plus puissantes au monde, dotée des régimes sociaux les plus progressistes, en tant que plus grand donateur d’aide au monde, nous avons une responsabilité particulière à l’égard de millions de personnes dans le besoin.»
L’Europe est donc au cœur des efforts internationaux visant à améliorer des vies grâce au développement. L’UE dans son ensemble reste le premier donateur mondial d’aide publique au développement; elle a collectivement accordé 55,2 milliards d’EUR en 20121. 2012 a également été la première année de mise en œuvre du «programme pour le changement»2, qui vise à accroître l’impact de la politique de développement de l’UE sur la réduction de la pauvreté. Parallèlement, les travaux d’élaboration d’un cadre global pour l’après-2015 ont progressé. L’UE est un acteur clé à cet égard. En outre, l’UE a apporté un soutien rapide et décisif dans des situations de crise et de fragilité telles que la sécheresse au Sahel et les conflits en Syrie et au Mali.
Mise en œuvre du programme pour le changement
Adopté par le Conseil le 14 mai 2012, le programme pour le changement expose une approche plus stratégique de la réduction de la pauvreté, destinée à accroître encore l’impact de la politique de développement de l’UE3. À cette fin, il propose une série de changements majeurs dans les modes d’octroi de l’aide de l’UE. Figurent notamment parmi ces mesures une approche différenciée visant à faire en sorte que l’aide aille là où elle est la plus nécessaire et où elle peut avoir les effets les plus importants en matière de réduction de la pauvreté; une concentration sur trois secteurs par pays au maximum; un accent plus marqué sur la bonne gouvernance, la démocratie et les droits de l’homme ainsi que sur une croissance inclusive et durable; un recours accru à des mécanismes de financement novateurs; une plus grande cohérence des politiques ainsi qu’un renforcement de la coordination et des actions menées conjointement avec les États membres… »