Vème TICAD : le Japon et l’Afrique main dans la main pour une économie solide et durable

4 juin 2013 - Le Soleil [Sénégal] - Auteur : Malick CISS Envoyé spécial

[TICAD V: cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique]

Les chefs d’Etat d’Afrique et du Japon ont pris l’engagement de relever les défis qui se posent toujours au continent malgré les progrès accomplis, et d’oeuvrer pour une croissance de qualité, lit-on dans la Déclaration de Yokohama 2013 sanctionnant la cinquième TICAD.
Les deux partenaires visent la promotion d’une « économie solide et durable », d’une « société inclusive et résiliente », une Afrique où il y a « la paix et la stabilité ». Ainsi, la TICAD est vivement invitée à « intensifier ses efforts de promotion d’une croissance transformatrice résiliente et inclusive en Afrique, afin que les avantages puissent être partagés entre tous les citoyens, plus largement, plus équitablement et de manière plus durable ». Le Protocole de Yokohama appelle à un soutien aux initiatives adoptées par l’Union africaine (UA) tels que le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (CAADP), le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (Aida). Il recommande aussi la prise en compte de la dimension genre, l’accroissement des opportunités à offrir à la jeunesse, la promotion de la sécurité humaine.

 

Favoriser l’investissement privé

Le Japon et l’Afrique s’engagent à promouvoir la croissance induite par le secteur privé en favorisant l’investissement privé et en améliorant le climat des affaires, mais aussi en encourageant le développement du commerce, du tourisme et du transfert de technologies de même que l’aide aux Pme. Sans oublier le soutien nécessaire à l’intégration régionale afin de développer le commerce intra-africain et de créer de nouvelles opportunités comme l’emploi. Il est prévu de mettre l’accent sur le développement des infrastructures physiques, humaines et du savoir à un rythme accéléré, particulièrement dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’hydraulique, pour renforcer les bases de la croissance. Le partenariat public-privé ne devra pas non plus être négligé. Les agriculteurs africains doivent être autonomisés en tant que principaux acteurs
économiques, car une augmentation durable de la production est le garant de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La TICAD prévoit, dans le cadre de la promotion d’une croissance durable et solide, d’intégrer la réduction des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique. Il faudra promouvoir la gestion durable des ressources naturelles de l’Afrique et la protection de sa biodiversité. Piliers incontournables de tout développement, « la santé et l’éducation constituent les fondements du développement humain ». L’accent devra être mis donc sur un renforcement des systèmes de santé et la promotion de la couverture médicale universelle sur le continent, sans négliger le cachet particulier à apporter à la santé maternelle et infantile.
Malick CISS
Envoyé spécial

 

Crédit photo: Le Soleil Sénégal

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