La nouvelle publication d’EpE, « Mesurer et Piloter l’Eau », illustrée d’une quarantaine de cas concrets des membres d’EpE, est destinée aux entreprises qui souhaitent améliorer leur gestion de l’eau, et ont donc besoin d’outils appropriés et de retours d’expérience.
Ce guide est issu des réflexions du groupe de travail sur la mesure de l’empreinte eau entre 2012 et 2015.
Les enjeux de l’eau pour l’entreprise
L’eau, c’est la vie, pour l’entreprise comme pour les êtres vivants. Ses multiples usages font peser sur la ressource une pression croissante. À l’origine d’une partie de ces pressions, les entreprises dépendent de la ressource hydrique pour le fonctionnement de leurs activités. Cette dépendance les contraint à identifier, cartographier et anticiper les risques liés à la pénurie et la pollution de l’eau, et à prêter attention à l’interaction qu’elles ont par ce vecteur avec leur environnement : leur empreinte eau.
La mesure de l’empreinte eau en entreprise
Une fois les risques identifiés et hiérarchisés, l’empreinte eau proprement dite peut être évaluée à l’aide d’indicateurs sur les volumes utilisés dans l’activité de l’entreprise, et les impacts induits sur la qualité de l’eau. Il faut alors poser les bonnes questions sur le périmètre à adopter : que mesure-t-on ? faut-il adopter une approche sectorielle ou prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du produit ? Enfin, parmi les outils existants, quel indicateur utiliser ? Comme pour tout type de reporting, un bon indicateur doit être crédible et reconnu, reproductible dans l’espace et dans le temps, fondé scientifiquement.
Plan d’action et suivi
La mesure de l’empreinte eau permet à l’entreprise d’avoir une vision claire de sa gestion de l’eau pour mettre en œuvre des actions adaptées. Le reporting donne la possibilité d’élaborer des objectifs chiffrés, liés à des plans d’action pour les atteindre. Les sites appliquent et adaptent ensuite ces lignes directrices à l’échelle locale. L’efficacité des actions mises en œuvre à l’échelle des sites permet ensuite de faire un bilan et de réajuster si nécessaire les objectifs, dans une démarche de progrès continu. Tout au long du processus, les parties prenantes sont impliquées pour s’assurer que le travail se poursuit dans la bonne direction.
Questions émergentes
L’interdépendance de la gestion de l’eau avec d’autres problématiques environnementales confronte les entreprises à de nouveaux défis, qui remettent partiellement en cause les méthodes d’évaluation, ou en tout cas font peser sur elles une incertitude.
La nécessité d’anticipation des risques apparaît d’autant plus évidente pour les entreprises lorsqu’il s’agit d’adapter leur gestion de l’eau aux changements induits par l’évolution globale du climat, aux nouveaux enjeux de santé publique soulevés par les micropolluants.
Photo : site EuropeAid