« Sherpa et ECCHR (European Center for Constitutional and Human Rights), ainsi que 11 plaignants ex salariés syriens, représentés par maître Marie Dosé et Jean-Christophe Ménard, déposent plainte contre le cimentier Lafarge et sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS) pour leurs activités en Syrie. Ces derniers ont pu contribuer, en entretenant des relations commerciales avec le groupe Daesh en Syrie, au financement du terrorisme se rendant ainsi potentiellement complices de crimes de guerres et crimes contre l’humanité…
Selon les éléments en notre possession, des arrangements auraient alors été passés entre LCS et Daesh afin de pouvoir maintenir l’activité dans l’usine, notamment grâce à l’obtention de laissez-passer tamponnés par le groupe djihadiste, et à l’achat de matières premières nécessaires à la production de ciment telles que le pétrole et la pouzzolane dans les zones contrôlées par Daesh…
L’entreprise française n’aurait pas instauré de mesures de sécurité adéquates au vu de la situation de crise de la zone dans laquelle se trouvait l’usine : salariés continuant de se rendre au travail malgré les nombreux checkpoints dangereux contrôlés par Daesh, fuite des employés par leurs propres moyens à quelques heures de l’attaque de l’usine par Daesh, etc. … »
Vidéo : le cimentier Lafarge a-t-il vraiment tout fait pour protéger ses employés syriens ?
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« Lafarge se serait approvisionné auprès de l’EI », accuse l’ONG Sherpa
« L’ONG de défense des droits de l’Homme Sherpa accuse le cimentier Lafarge de « financement du terrorisme » en Syrie. Le Monde et France 24 avaient révélé de possibles arrangements avec l’organisation État islamique (EI) dans le pays… »
[interview de Laetitia Liebert]