Intervenants

Maud Minoustchin, chargée d’investissement Social Business,

Fondation Grameen Crédit Agricole

             Modération : Alain Blaise Takam, Consultant, L’Equatorial Magazine

Support de présentation

Compte-rendu

Le 15 avril 2016, lors d’une rencontre virtuelle, Maud Minoustchin est intervenue pour présenter l’activité social business de la Fondation Grameen Crédit Agricole, avec la modération d’Alain Blaise Takam.

La Fondation Grameen Crédit Agricole a été créée en 2008 à l’initiative conjointe du Crédit Agricole et de la Grameen Bank, fondée par Muhammad Yunus, pionnier de la  microfinance et Prix Nobel de la Paix en 2006.

Active dans 27 pays en développement, dont la moitié situés en Afrique sub-saharienne, la Fondation accompagne 46 institutions de microfinance et 13 entreprises de social business dont la mission est de promouvoir l’inclusion sociale et financière des populations et de lutter contre la pauvreté grâce à deux modes d’actions principaux : la microfinance et le social business.
La Fondation a créé le Fonds Grameen Crédit Agricole dont le but est de favoriser la rencontre entre des entrepreneurs sociaux engagés dans la lutte contre la pauvreté et des investisseurs motivés pour placer leurs capitaux dans des entreprises sociales. Le Fonds agit ainsi comme un catalyseur de financements et un facilitateur de projets.

Maud Minoustchin a ensuite présenté les grandes lignes directrices de la politique d’investissement du Fonds Grameen Crédit Agricole : les secteurs d’activité ainsi que les zones géographiques concernés (60% des investissements seront réalisés en Afrique sub-saharienne) et les modalités d’investissement (prise de participation minoritaire au capital, durée d’investissement, mode de gouvernance, politique d’affectation des bénéfices, etc.). Le fonds  sera également en mesure de proposer un accompagnement, une assistance technique ainsi qu’une évaluation de la performance sociale des différents projets.

L’étude des dossiers d’investissements soumis par les entrepreneurs sociaux suit un processus d’analyse et de décision qui se déroule en plusieurs étapes. Dans un premier temps, une analyse préliminaire et une première prise de contact avec l’entrepreneur permettent de déterminer la portée sociale du projet et sa viabilité financière. Ensuite, une due diligence approfondie de l’entreprise sociale et de ses principaux partenaires est réalisée. Si l’ensemble des critères sociaux et économiques du projet sont validés, vient alors la phase de structuration du montage financier et juridique du dossier d’investissement qui sera présenté au comité d’investissement du Fonds. Ce comité prend la décision finale d’investir ou non dans l’entreprise sociale.

Dans une deuxième partie de son intervention, Maud Minoustchin a présenté le procédé de création d’un social business à travers deux exemples : Biotropical (Cameroun) et la Laiterie du Berger (Sénégal). Il a tout d’abord été rappelé le concept de social business, dont l’objectif principal est de répondre à un besoin essentiel des populations non couvert par les acteurs classiques du marché. Un social business peut s’adapter à différents contextes économiques de développement, à une grande diversité de secteurs et à différents types d’organisations.

Enfin, la troisième partie du webinaire a permis aux participants de mieux cerner l’écosystème dans lequel un social business doit s’insérer pour accompagner la croissance et la réplicabilité de son modèle à grande échelle. Les participants ont ainsi pu prendre connaissance des principaux fonds d’investissements et plateformes de soutien à l’entrepreneuriat actifs en Afrique de l’ouest.

De nombreux liens sont insérés dans la présentation (pages 20 et 21). Nous vous invitons à aller les consulter.

Biographies

Maud Minoustchin est diplômée de l’Ecole Normale Supérieure et d’HEC. En tant que chef de projets RSE/Développement Durable chez ENGIE et Nexity pendant 9 ans, Maud Minoustchin a initié plusieurs projets d’innovation sociale pour lutter contre la grande pauvreté. Elle a notamment accompagné des social businesses dans le secteur de l’accès à l’énergie et développé des outils méthodologiques pour évaluer leurs impacts sociaux et environnementaux. Maud a rejoint la Fondation Grameen Crédit Agricole en septembre 2015.

Site de la Fondation Grameen: www.grameen-credit-agricole.org/

Alain Blaise Takam est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie civil, assorti d’une formation professionnelle sur la maîtrise du comportement des structures en bois au Laboratoire d’Etudes et de Recherches en Mécanique des Structures (LERMES) de l’Université Blaise Pascal à Clermont Ferrand. Il a suivi plusieurs formations sur la RSE dans le contexte africain, organisées par l’Institut Afrique RSE, ainsi qu’une formation en ligne sur la RSE et création de valeur organisée par Audencia Nantes.

Il est actuellement consultant en RSE chez l’Equatorial Magazine et représentant de l’Institut Afrique RSE au CONGO, cabinet d’expertise spécialisé sur l’économie durable en Afrique, et accompagnant les acteurs publics et privés dans leur stratégie de Responsabilité Sociétale et d’Investissement Socialement Responsable.

L’Equatorial Magazine est un bimensuel d’information sur le développement durable et se veut être un media qui couvre l’essentiel de l’actualité internationale sur le développement durable et la RSE d’après une perspective africaine. En plus des dossiers spéciaux, les enquêtes et analyses approfondies, L’Equatorial Magazine et lequatorialmagazine.com ont pour ambition d’offrir un regard immédiat sur l’actualité ainsi que des informations exclusives sur les thématiques du développement durable et de la RSE.

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Photo : F. Lefèbvre – Site EuropeAid – Femmes au Burundi