« Sur la base de documents exclusifs, la DB a analysé le modèle d’affaires de Philia et les clauses d’un contrat, conclu en 2013, liant cette petite société de négoce à la raffinerie étatique de la République du Congo. Ce contrat et les factures en notre possession ne laissent aucun doute: Philia a bénéficié des largesses de la Coraf. Cette dernière offre notamment du financement gratuit à la firme genevoise, lui permettant au passage d’échapper aux procédures de conformité (compliance) que les banques mettent en œuvre avant d’accorder un prêt pour financer les transactions. Philia agit comme un pur intermédiaire entre la Coraf et les marchés internationaux, se contentant de revendre immédiatement ses cargaisons à des tiers, parmi lesquels d’autres négociants suisses. Elle empoche ainsi des profits substantiels sans fournir aucun effort logistique. Ces avantages ont permis à cette société aux mains d’un actionnaire unique de se faire une place dans l’aval pétrolier, sur le dos de la population congolaise… »
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Photo : site EuropeAid Brigitte Mentges