« FIAN-Burkina (Food First Information and Action Network, Burkina), cette ONG qui lutte pour le droit à l’alimentation, a lancé ce 4 mars 2016 à Ouagadougou, l’Observatoire 2015 du droit à l’alimentation et à la nutrition. Au cours d’un atelier, l’étude sur le point de vue des femmes quant à l’impact de l’exploitation minière à Essakane sur le droit à l’alimentation a également été présentée…
« Quand les sociétés d’exploitation minière viennent, elles prennent les champs, les zones de pâturages, les sites d’exploitations artisanales », clame le représentant des communautés vivant sur les sites miniers au Burkina Faso, Talatou Boukari.
Cette année, la publication de l’Observatoire 2015 du droit à l’alimentation et à la nutrition a été couplée avec la présentation d’une étude intitulée, « Le droit humain à l’alimentation adéquate et à la nutrition des femmes et des enfants des communautés affectées par l’exploitation minière et le déplacement à Essakane au Burkina Faso : Le point de vue des femmes quant à l’exploitation minière sur le droit à l’alimentation »…
C’est une étude, qui de l’avis des responsables de FIAN-Burkina, s’est voulue scientifique, à travers des données récoltées auprès des femmes affectées par l’exploitation minière de la société. « On a interviewé une soixantaine de femmes sur leur point de vue à propos de l’activité minière menée par Essakane, l’impact de cette exploitation sur leur accès à une nourriture. Elles ont dit que le déplacement occasionné par l’exploitation minière a impacté négativement sur leur accès à la nourriture. Les terres sur lesquelles elles ont été relogées n’étant pas des terres fertiles. En plus, il n’y avait pas d’eau potable dans les nouvelles zones »… »
Photo : F. Lefèbvre – Site EuropeAid – Femmes au Burundi