[communiqué de presse]
« Addax Bioenergy veut vendre son projet de production d’agrocarburants en Sierra Leone. Pain pour le prochain et Silnorf demandent à Addax et aux bailleurs de fonds institutionnels qui ont investi dans le projet de prendre leurs responsabilités…
En cas de vente, on ne sait pas ce qu’il adviendra des contrats de bail conclus pour 50 ans ni des 235 millions de francs de fonds publics investis.
Les bases de subsistance des paysans en danger
Ce cas montre comment une entreprise étrangère peut entraîner la population locale dans une dépendance: les autorités locales et les chefs de village commencent par louer les terres des paysans aux investisseurs étrangers. Ils mettent ainsi en danger leurs bases de subsistance. Avec le retrait d’Addax, davantage de problèmes menacent ces personnes.
Addax et les investisseurs doivent prendre leurs responsabilités
« Un remaniement des contrats de bail est nécessaire. Si la vente a lieu, Addax, les banques de développement et le SECO doivent veiller à ce que le projet ne soit pas vendu à une entreprise douteuse et que les places de travail et le programme de soutien aux paysannes et paysans puisse continuer », exige Miges Baumann, responsable de la politique de développement à Pain pour le prochain.
De l’argent des impôts suisses
Addax a investi près de 500 millions de francs dans ce projet. L’objectif était de fournir le marché européen en agrocarburants issus de la canne à sucre. Cette démarche a été cofinancée par huit banques de développement. Elle avait jusqu’à présent été considérée comme un projet phare d’investissement responsable et un exemple réussi de « partenariat public-privé ». De l’argent provenant des impôts des contribuables suisses, par le biais du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), a également été investi dans ce projet.
Informations complémentaires:
Miges Baumann, Pain pour le prochain, 079 489 38 24 »
Photo : site EuropeAid – Foret du Gola (Sierra Leone)