« La votation finale pour désigner l’entreprise la plus irresponsable au niveau social et/ou environnemental porte sur six firmes sélectionnées par un jury d’experts parmi toutes les sociétés lauréates des Public Eye Awards. On retrouve des noms tristement célèbres : trente ans après la tragédie de Bhopal, en Inde, la société américaine Dow Chemical continue de nier ses responsabilités dans une catastrophe industrielle qui a causé le décès de 25’000 personnes. La compagnie pétrolière texane Chevron est quant à elle responsable de la pollution d’immenses surfaces de forêts vierges dans le Nord de l’Equateur, l’une des pires catastrophes environnementales de l’histoire. Le géant gazier russe Gazprom s’est pour sa part lancé dans des activités de forage pétrolier en Arctique, au mépris des standards de sécurité internationaux, mettant en péril les communautés indigènes, la faune locale ainsi que l’ensemble de l’écosystème arctique. Goldman Sachs a été nominée pour son implication dans la crise de la zone euro et les profits substantiels que la banque d’affaires américaine a réalisé sur le dos de pays qu’elle a elle-même contribué à plonger dans la crise, comme la Grèce. Le géant suisse des matières premières Glencore profite quant à lui de manière systématique de la faible régulation dans des pays comme la Colombie, la Zambie ou le Congo, et menace la santé de la population locale en raison de la pollution générée par ses activités. Walmart vient compléter ce sombre tableau. Le plus grand détaillant au monde se rend coupable de graves violations des droits humains et du travail sur sa chaîne d’approvisionnement, et ce dans de nombreux pays. Il sape par ailleurs les mesures de réforme efficaces dans l’industrie textile, en faisant la promotion d’un pseudo programme de sécurité qu’il pilote au côté d’autres entreprises… »