« Vidéo – Dans le sud du pays, les indigènes se battent sans merci contre la construction d’un immense parc éolien par des entreprises espagnoles et le Français EDF. Enquête…
[L’ONG mexicaine Prodesc explique :]
Il est illégal de faire un contrat privé entre une entreprise et un indigène. Ce sont des terres communautaires qui appartiennent à tous et ne peuvent être vendues sans consulter, dans leur langue maternelle, l’ensemble des indigènes réunis en assemblée, et sans respecter leur spécificité culturelle. »
C’est la loi, gravée dans la Constitution mexicaine et consacrée par la déclaration des Nations unies sur les peuples indigènes. Il y a un an, Prodesc a décidé de soutenir les indigènes qui poursuivent en justice deux entreprises espagnoles qui avaient cru bon de ne pas la respecter. Résultat de ces arrangements parfaitement illégaux, dénoncés par Greenpeace Mexico : des indigènes vivent à quelques mètres seulement des énormes hélices, sans aucune compensation parce qu’ils ne sont pas propriétaires ou que leur abri de fortune est à 1 mètre à l’extérieur de la surface délimitée par l’entreprise. Le plus souvent, ils n’ont même pas l’électricité ou doivent la payer à prix d’or, alors qu’elle se fabrique juste au-dessus de leur tête…
Directeur de la filiale Amérique du Nord d’EDF EN (Energies Nouvelles), Tristan Grimbert affirme que les populations locales sont systématiquement consultées. Plus nuancé, le directeur régional, Victor Tamayo admet que cette consultation spécifique aux indigènes n’a eu lieu que pour le premier parc…
Pour éviter les vols de bétail et de cuivre, empêcher de possibles électrocutions, la compagnie reconnaît avoir eu recours à la police privée…
EDF reconnaît que les dégâts sur les oiseaux sont supérieurs aux estimations initiales et s’apprêterait à prendre des mesures de protection. Quant aux déversements d’huile – régulièrement nettoyés selon la compagnie -, ceux de leur parc n’affecteraient pas la zone de pêche traditionnelle qui se situerait à 10 km de leur polygone, estime EDF… »