Au Maroc, Miriem Bensalah-Chaqroun fait rimer patronat et mécénat

9 août 2017 - Le Monde Afrique - Seidik Abba

« …« Devenir présidente de la CGEM, c’est pour moi un chemin de vie. On n’y accède ni par calcul, ni par stratégie »…

Miriem Bensalah-Chaqroun, 54 ans, allie l’excellence de la formation académique française au pragmatisme des études anglo-saxonnes…

en 1993. Cette année-là, son père, Abdelkader Bensalah, qui règne sur le holding Holmarcom, décède. Le destin lui impose de prendre sa relève, elle lance une diversification tous azimuts…

« J’ai hérité du sens du partage et de la redistribution, ce qui m’amène à donner des montants importants à différentes causes et différentes œuvres. Mais il faut prendre le temps d’aller à la rencontre des autres, de connaître leurs difficultés. C’est tout aussi important que de donner », insiste cette mère de trois enfants…
Pour certains, ce goût de l’affrontement, ajouté à un « engagement politique excessif », a fini par affaiblir l’organisation patronale…
Devenu patronne des patrons en 2012 après avoir décliné à plusieurs reprises les appels à sa candidature, Miriem Bensalah-Chaqroun entreprend de réorganiser la CGEM. Elle se fixe pour objectif de moderniser l’organisation patronale,  non sans s’attirer les critiques…
Alors qu’on lui prête un lien privilégié avec le palais royal et une écoute attentive de la part de Mohammed VI, qu’elle accompagne dans tous ses déplacements en Afrique subsaharienne, Miriem Bensalah-Chaqroun préfère mettre en avant la place centrale de la CGEM dans les changements en cours dans le royaume.
« On vous appelle pour vous consulter, on vous associe à telle ou telle initiative parce que vous avez construit la crédibilité qui fait qu’on vous écoute spontanément et naturellement. C’est cela le plus important »… »

 

Photo : DR

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