Projet backbone en RDC : préconisations de la Banque Mondiale pour le respect des populations autochtones et de l’environnement

1 mai 2014 - Banque Mondiale

Le projet CAB5 (Central African Backbone)

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique sectorielle pour le développement des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de Communication (TIC), et ce dans l’objectif de réduction de la fracture numérique, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prépare, avec l’appui de la Banque mondiale, le Projet Central African Backbone (Projet CAB5) dont l’objectif principal est de «contribuer à l’augmentation effective de connectivité au niveau régional».
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique sectorielle de la République Démocratique du Congo pour le développement des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de Communication (TIC), et ce dans l’objectif de réduction de la fracture numérique, politique pour laquelle le gouvernement de RDC a pris l’engagement de doter le pays d’infrastructures de transmission à haut débit en vue de la reconstruction du réseau national de référence ou réseau dorsal des télécommunications.
Le projet appuiera le déploiement de liaisons manquantes dans le réseau de fibre optique national afin de relier les pôles économiques disparates de Kinshasa (ouest), Goma (est) et Lubumbashi (sud). En reliant les trois pôles économiques, ce nouveau réseau permettrait aux exploitants de télécommunications de fournir des services intégrés à l’échelle nationale.

Afin de contrôler et minimiser les impacts de ce projet d’envergure, deux rapport ont été publiés:

« Cadre de Planification en faveur des Populations Autochtones (CPPA) »

Le but du CPPA est d’orienter le projet en matière de protection des populations autochtones et sociale parce qu’à ce stade du projet, on ne sait pas encore précisément les tracés définitifs et les sites d’implantation des infrastructures et équipements.
L’objectif préconisé par ce CPPA est que pendant la mise en œuvre du projet les populations autochtones participent pleinement à l’exécution et la réalisation du projet, que leur droit et mode de vie soient pris en compte dans les étapes d’implantation de processus, de définition des traçages de passage de la ligne de fibre optique et qu’ils participent aux travaux de réalisation (main d’œuvre).
Les impacts négatifs potentiels du CAB5 comprennent:

  • la non prise en compte, par le projet, des villages autochtones dans les critères technico-économiques visant l’accès durable des populations rurales aux NTIC;
  • les frustrations en cas de manque d’objectivité, d’équité et de transparence sur les critères d’accès/desserte;
  • les risques de frustrations et de vandalisme en cas de non utilisation de la main d’œuvre locale PA dans les chantiers du projet, d’insuffisance et/ou inexistence d’actions d’Information, d’Education et de Communication en faveur de la communauté PA située dans les zones du projet et d’implication des populations PA des zones du projet dans le suivi du projet, mais aussi en cas d’incursion et de perturbation des habitats naturels et des moyens de subsistance des PA.

Pour prendre en compte ces risques potentiels, il est proposé des mesures d’atténuation, de gestion et de renforcement des capacités, de formation des relais communautaires qui joueront un rôle très important
dans la sensibilisation et la mobilisation des PA, mais aussi de suivi-évaluation.

Ce document va guider le projet dans la minimisation de l’impact du projet sur le plan économique et
socioculturel sur ces populations.

Lire le document.

« Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) »

Le document « Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) » a été préparé pour faire en sorte que les préoccupations environnementales et sociales des activités du projet soient bien prises en compte depuis la planification, jusqu’à la mise en œuvre et le suivi/évaluation.
Le but du CGES est d’orienter le projet en matière environnementale et sociale.

Lire le document.

Photo : Cyprien Banyanga – Site EuropeAid

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