La pression de l’agrobusiness sur les négociations climatiques

3 avril 2015 - CCFD - Terre Solidaire - Propos de Maureen Jorand, chargée du plaidoyer sur la souveraineté alimentaire au CCFD-Terre solidaire, et Francis Ngang, secrétaire général d’Inades Formation, recueillis par Thierry Brésillon au Forum Social Mondial de Tunis

« Le secteur agricole est responsable de 22 à 27 % des émissions de gaz à effet de serre […] et sera le premier secteur touché en raison de la modification des éco-systèmes. Les agriculteurs sont des acteurs déterminants pour la réduction des émissions et l’adaptation aux conséquences des variations climatiques. Or parmi les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim, 70 % sont des paysans. Ce sont donc les personnes qu’il faut le plus soutenir, en orientant les investissements vers l’agriculture familiale et paysanne et en développant l’agro-écologie qui est plus qu’une alternative marginale. La FAO, les pouvoirs publics le considèrent de plus en plus comme un solution d’avenir. »

Mais la pression de l’agro-business sur les négociations internationales sur le climat [dans le cadre de la COP22] met à mal cette nécessité et l’initiative du G8 -nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire- menace la sécurité alimentaire des petits paysans.

Photo : F. Lefèbvre – Site EuropeAid – Femmes au Burundi

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