Les deux rapports sont le résultat d’une enquête menée par nos organisations entre 2015 et 2016 avec les sociétés civiles kirghize, kazakhe et russe. Les conclusions et recommandations des rapports se fondent notamment sur plus d’une quarantaine d’entretiens avec des migrants originaires du Kirghizstan, d’Ouzbékistan et du Tadjikistan…
Le rapport dénonce des pratiques qui contribuent à l’exploitation des travailleurs, notamment la rétention des passeports par les employeurs qui limite la liberté de mouvement des migrants et les empêche de quitter leur emploi bien que leurs conditions de travail soient très souvent abusives (absence ou réduction de salaire, etc). Les travailleurs migrants sont aussi souvent victimes de traite à des fins de travail forcé ou d’exploitation sexuelle…
Au Kirghizstan, nos organisations ont davantage enquêté sur les discriminations dont sont victimes les femmes et les enfants affectés par les migrations, qu’ils partent, ou qu’ils restent alors que leur conjoint/parent(s) migre(nt). Celles et ceux qui émigrent doivent vivre dans des logements surpeuplés et insalubres, et ont un accès limité aux services de santé (y compris de santé sexuelle et reproductive) et d’éducation. Les femmes sont particulièrement vulnérables aux conditions de travail abusives, mais aussi aux actes racistes et xénophobes dont les migrants d’Asie centrale sont souvent la cible, particulièrement en Russie, et ce en toute impunité… »
Dessin : Stephff pour RSE et PED