« Le gel de fonds prononcé en 2015 par la Conseil de l’Union européenne à l’encontre du Bureau d’achat de diamants en Centrafrique (Badica) et sa filiale belge Kardiam, dont elles contestaient le bien fondé, a été confirmé jeudi par le Tribunal de l’Union européenne…
Il leur était reproché d’avoir fourni un appui à des groupes armés en République centrafricaine, à savoir l’ex-Séléka et les forces anti-balaka, grâce à l’exploitation et au commerce illicites de ressources naturelles…
Les exports de diamants, qui officiellement ont cessé depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013, ont repris mi-2016 par l’export d’un stock de 3 703 carats (environ un kilo de diamant).
Pour éviter les « diamants de sang », ce qui exige notamment que les mines du pays producteur ne soient pas sous la coupe de groupes armés et que l’administration contrôle les zones de production, le Processus de Kimberley a été mis sur pied en 2000…
Le propriétaire du Badica, Abdoul-karim Dan Azoumi, figurait sur les listing de plus de 100 000 clients et de 20 000 sociétés offshore, à l’origine du scandale SwissLeaks… »