« Samedi 11 mars, une partie de la montagne de déchets d’une décharge de la capitale éthiopienne s’est effondrée, tuant plus de 70 personnes et en blessant des dizaines d’autres. Des travaux de terrassement étaient en cours dans le cadre d’une réhabilitation du site à laquelle les chiffonniers habitant les lieux et travaillant sur place n’ont pas été associés…
Selon les ONG Zero Waste et Gaia, l’AFD aurait consacré plus de 5 millions d’euros d’études à ce site, puis une enveloppe de 20 millions d’euros sous forme d’un prêt accordé à la municipalité pour fermer la décharge et en créer une nouvelle…
« Nous lisons dans la presse, poursuit Flore Berlingen, qu’il aurait été demandé aux chiffonniers de partir pour que les travaux puissent se faire, mais ils ne l’ont pas fait. Point. L’argument nous semble assez faible dans la mesure où il s’agit de leur habitat et de leur économie, qu’ils n’ont nulle part où aller. »
Flore Berlingen pointe le manque d’informations sur ces financements et cite le récent projet de loi quant au devoir de vigilance des entreprises, conséquence de l’effondrement du Rana Plaza, au Bangladesh en 2013…
Le secteur des déchets est une véritable économie, en particulier dans les pays émergents. L’Éthiopie se développe rapidement, avec une croissance à deux chiffres, et une production de déchets qui suit cette courbe, mais n’est pas encore en capacité de l’absorber… »