Le principe de la liberté syndicale est au cœur des valeurs de l’OIT: il est consacré par la Constitution de l’Organisation (1919), la Déclaration de Philadelphie (1944) et la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail de l’OIT (1998). C’est également un droit proclamé dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948). Le droit de constituer des organisations d’employeurs et de travailleurs est la condition préalable à des négociations collectives et à un dialogue social sains. Néanmoins, l’application de ces droits et principes soulève toujours des difficultés dans de nombreux pays. Il arrive que, dans certains pays, la liberté syndicale soit déniée à certaines catégories de travailleurs (comme les fonctionnaires, les gens de mer, les travailleurs des zones franches d’exportation), que les activités des organisations d’employeurs et de travailleurs soient suspendues illégalement ou fassent l’objet d’actes d’ingérence, et, dans des cas extrêmes, que des syndicalistes soient arrêtés ou exécutés. Les normes de l’OIT, appliquées avec le concours du Comité sur la liberté syndicale et des autres organes de contrôle, contribuent à la résolution des difficultés qui font obstacle au respect de ce droit fondamental dans le monde entier.