« Toute activité économique dépend de l’apport de ressources naturelles, et les choix des modes de consommation ou des technologies de production ont une grande influence sur l’utilisation des ressources ainsi que sur les modèles de développement empruntés.
La relative abondance des ressources naturelles durant une bonne partie du 20ème siècle a conduit la plupart des pays à favoriser un développement économique fortement consommateur en ressources naturelles, et dépassant souvent de loin la capacité des écosystèmes à produire les quantités demandées, notamment en ce qui concerne les énergies fossiles, les produits agricoles, et les produits forestiers.
Force est de constater aujourd’hui les impacts négatifs (changement climatique, perte de la biodiversité, sécheresse-désertification, déchets dangereux, pollutions…) de ce mode irrationnel d’exploitation des ressources naturelles sur les conditions de vie économiques, socio-culturelles et environnementales des populations de plusieurs pays.
Aujourd’hui, 83 pour cent de la population mondiale vit dans des pays en situation de déficit écologique où les habitants consomment plus que ce que leurs écosystèmes ne peuvent renouveler.
Il est à remarquer que les pays de la Francophonie, considérés globalement dans leur espace géographique, ne sont pas en situation de déficit écologique. Cependant, la majorité d’entre eux, pris séparément, connait un déficit écologique et la tendance est à l’accentuation, ce qui risque de compromettre la durabilité de leur essor économique.
Le présent document intitulé ‘’l’Atlas de l’empreinte écologique et de la biocapacité des pays francophones’’, produit en partenariat par l’IFDD, organe subsidiaire de l’OIF et l’IUCN, avec la contribution technique de l’équipe de Global Footprint Network, et l’appui financier de la Fédération Wallonie Bruxelles et de la France, se veut un outil pour informer et sensibiliser les responsables politiques des pays francophones sur l’importance d’intégrer la comptabilité de l’empreinte écologique et de la biocapacité, dans les politiques et stratégies économiques pour un développement durable.
Notre espoir est qu’il soit analysé, apprécié et pris en compte de manière utile dans les exercices de planification des différents secteurs de développement socio-économique.
Fatimata DIA, Directrice de l’IFDD et Julia MARTON-LEFÈVRE, Directrice générale de l’UICN