Restitutions de terres volées en Colombie : les premières victimes sont oubliées

27 novembre 2014 - Amnesty International

« Des menaces et homicides, conjugués à la mise en œuvre insuffisante d’une loi présentant par ailleurs des lacunes, décrédibilisent la promesse du gouvernement colombien de restituer des millions d’hectares illégalement arrachés à des petits paysans, des populations autochtones et des communautés d’origine africaine…

Dans un nouveau rapport intitulé A land title is not enough: Ensuring sustainable land restitution in Colombia, notre organisation examine comment la loi sur les victimes et la restitution de terres (loi 1448), introduite en 2012, néglige l’immense majorité des personnes dont les terres ont été dérobées…

Près de six millions de personnes (soit 13 % de la population) ont été déplacées de force, principalement par des paramilitaires et les forces de sécurité, dans le cadre du conflit armé sanglant en Colombie. Quelque huit millions d’hectares (ce qui représente en tout plus que la superficie du Costa Rica) ont été acquis illégalement, souvent au bénéfice de puissants intérêts économiques…

Le conflit armé a été utilisé à de nombreuses reprises par certaines grandes sociétés nationales et internationales pour développer, renforcer et protéger leurs intérêts économiques, notamment par le biais de l’acquisition illégale de vastes étendues de terre. Cependant, à ce jour, le processus de restitution de terres s’est largement concentré sur des restitutions relativement faciles de petits terrains… »

Photo : Site EuropeAid

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