Déclaration finale du Séminaire les Défis du changement climatique, les réponses et financements pour accompagner l’atténuation du réchauffement et l’adaptation des économies

« Réunis à Dakar le 1er juillet 2015, à l’occasion du séminaire conjoint organisé par l’Union des Conseils Economiques et Sociaux d’Afrique (UCESA) et l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions similaires des états et gouvernements membres de la Francophonie (UCESIF) sur les Défis du changement climatique, les réponses et financements pour accompagner l’atténuation du réchauffement et l’adaptation des économies,

Nous, Présidents et représentants de l’UCESA et de l’UCESIF,

➢ Conscients de la course à l’abîme que constituent l’actuelle exploitation intensive des ressources de la planète et la pollution engendrée par l’activité humaine, source de la multiplication des crises et des catastrophes naturelles,

➢ Avertis de la gravité des impacts du dérèglement climatique d’origine anthropique sur la ressource en eau potable, sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, sur la santé, sur la biodiversité terrestre et marine, sur les inégalités, et sur les droits de l’Homme,

Invitons nos gouvernements respectifs à :

➢ Déployer tous leurs efforts pour que la 21ème Conférence des Parties (COP21) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUC), qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, aboutisse à la signature d’un accord international universel, juridiquement contraignant sur le climat permettant de contenir, tant qu’il en est encore temps, le réchauffement global en deçà de 2°C. Cet accord devra inclure des dispositions relatives à l’adaptation, aux finances, au transfert technologique et au renforcement des capacités.

➢ Porter un niveau élevé d’exigence en ce qui concerne les financements nécessaires pour l’atténuation et l’adaptation au réchauffement climatique incluant la nécessité de dotations adéquates et d’origine principalement publique pour le Fonds Vert des Nations Unies, explorant toutes les possibilités ouvertes par financements alternatifs signalés récemment.

➢ Mettre au cœur de leurs politiques nationales et de la négociation internationale la recherche de « solutions » techniques, comportementales, sociales et organisationnelles mobilisant l’ensemble des acteurs publics et privés de la société, aux niveaux local, national et international.

➢ Elaborer au plus vite, dans cette perspective, des stratégies nationales d’atténuation et d’adaptation et de les soumettre au titre des Contributions Prévues et Déterminées au Niveau National (CDPN – INDC en anglais) à l’instar du Gabon et du Maroc, qui ont soumis leurs contributions publiquement parmi les premiers en Afrique, comprenant des réductions significatives d’émissions de gaz à effet de serre, respectivement d’au moins 50 et 13 % à l’horizon 2030 par rapport aux trajectoires prévues.

Souhaitons que nos assemblées, qui réunissent l’ensemble des acteurs clés de l’économie et de la société civile :

➢ Soient étroitement associées à la préparation de ces Contributions Prévues et Déterminées au Niveau National qui devraient constituer, dans chaque pays, le socle d’un nouveau Contrat Social pour un développement économique et social durable dont ils ont la capacité d’être une composante motrice.

➢ Participent au processus d’information et de sensibilisation du public et à l’implication de tous les acteurs du développement économique, social et environnemental, ainsi qu’à la mobilisation des financements au bénéfice des populations et des territoires.

Invitons l’Union des Conseils Economiques et Sociaux d’Afrique et l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions similaires des états et gouvernements membres de la Francophonie à participer au suivi de la mise en œuvre de l’accord universel et contraignant attendu de la Conférence Paris Climat, dans la perspective de la préparation de la 22e Conférence des parties à la Convention Climat que le Maroc accueillera fin 2016, conformément au Protocole de coopération signé entre les deux Unions à Rabat le 11 juin 2015.

Fait à Dakar, le 1er juillet 2015

Pour l’UCESA, Mme Aminata Tall, Présidente, Présidente du CESE du Sénégal

Pour l’UCESIF, M. Moussa Moumouni Djermakoye, Vice-Président et Trésorier, Président du CESOC du Niger

Photo : site europeAid

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