Les paysans de Koumbia (Burkina Fasso) sont déçus des promesses du coton génétiquement modifié.
« Ici, on produit du coton de père en fils. Mais pour combien de temps encore ? « Les dettes s’accumulent, déplore le jeune Ousmane Bikienga, 20 ans. Si ça continue, on arrêtera le coton. Ça ne rapporte rien. »…
À Koumbia, on en veut à tout le monde. Aux sociétés cotonnières que l’on accuse d’imposer leur diktat et de ne s’intéresser qu’à leurs propres bénéfices. À l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), un syndicat censé défendre leurs intérêts, mais que l’on compare à une mafia. Aux responsables politiques, que l’on ne voit que le temps de la campagne électorale…
On en veut à Monsanto aussi, la firme américaine qui a amené ici ce « satané coton Bt » (du terme latin bacillus thuringiensis), le coton génétiquement modifié que l’on cultive depuis six ans dans tout le pays. « Avec les OGM, on nous avait promis la lune, mais notre situation a empiré… » »
Crédit photo : site EuropeAid