Le pillage des forêts et des océans freine la progression de l’Afrique, affirme Kofi Annan – Rapport 2014 sur les progrès en Afrique

1 mai 2014 - Africa Progress Panel

« Rapport 2014 sur les progrès en Afrique – Pêche et capitaux – Comment financer les révolutions verte et bleue de l’Afrique »

« L’Afrique est un continent riche. Certaines de ces richesses notamment le pétrole, le gaz et les minerais, ont entrainé une croissance économique rapide au cours cette dernière décennie. La mesure ultime du progrès, cependant, c’est le bien-être des populations— et la croissance récente en Afrique qui n’a pas encore contribué comme il se doit à la réduction de la pauvreté et de la faim. Elle n’a pas non plus amélioré l’éducation et la santé.

Pour une croissance durable qui améliore la vie de ses habitants, le continent Africain a besoin d’une transformation économique qui se base sur ses autres richesses: ses terres fertiles, ses pêches abondantes et ses forets ; et aussi l’énergie et la créativité de son peuple. Le Rapport sur les progrès en Afrique décrit ce à quoi cette transformation pourrait ressembler et comment l’Afrique peut y parvenir…

Les ressources halieutiques et forestières renouvelables de l’Afrique sont une potentielle source de richesse et d’opportunités. Gérées avec sagesse, elles pourraient soutenir les conditions de vie, promouvoir la sécurité alimentaire, générer des revenus et supporter les écosystèmes vitaux. Mais contrairement à cela, les ressources halieutiques et forestières de l’Afrique consolident le pouvoir et les fortunes personnelles des élites dirigeantes, et enrichissent les marchands étrangers.

Comme pour le pétrole et les minéraux, l’Afrique se trouve intégrée dans un système global d’activités commerciales aux pratiques illégales et immorales. Les gouvernements ont échoué à développer des institutions crédibles et transparentes à même d’assurer la publication des termes des accords miniers et des exploitations forestières et de garantir une répartition équitable des richesses provenant des ressources. Ce faisant ils ont ouvert la porte à la corruption, aux contrats opaques et à d’importantes pertes de revenus.

Dans le même temps la coopération internationale pour mettre fin au pillage des ressources est apparue faible : les Etats ont échoué à coordonner la mise en place de dispositions légales qui limiteraient l’étendue des opportunités exposées aux pratiques illégales…

Ce rapport offre des recommandations à la communauté internationale et au système multilatéral en décrivant comment ils peuvent soutenir les efforts de l’Afrique dans la réduction de la pauvreté, encourager une gestion durable des ressources, et mobiliser les ressources nécessaires au financement des infrastructures jusqu’au niveau requis.

Le secteur privé a un rôle essentiel à jouer. Les entreprises privées ont tout à gagner en se comportant en champions de la transparence, en soutenant le développement des infrastructures et en aidant les gouvernements Africains à créer les conditions d’une croissance inclusive… »

Photo : RSE et PED

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