Ethiopie, projet d’infrastructures avec investisseurs : au moins 140 personnes tuées dans la répression de manifestations, gouvernement accusé d’accaparement des terres

22 décembre 2015 - Jeune Afrique, Voanews [Etats-Unis] - VOA avec AFP, Jeune Afrique

Titre original : « Ethiopie: au moins 140 personnes tuées dans la répression de manifestations selon HRW »
VoA avec AFP
« Les manifestations généralement pacifiques ont été déclenchées par les craintes que le projet d’expansion chasse les fermiers oromo de leurs terres, un nouveau grief des Oromos contre le gouvernement qui s’ajoute à une liste déjà longue », a expliqué Felix Horne de HRW….

« Les forces de sécurité ont tué au moins 140 manifestants et en ont blessé de nombreux autres, selon des militants, ce qui pourrait être la plus importante crise en Ethiopie depuis les violences liées aux élections de 2005″, écrit Felix Horne, chercheur à HRW, dans un texte publié sur le site de l’organisation… »

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Jeune Afrique, 22/12/2015
« …Les critiques contre les autorités sont rares en Ethiopie, où le régime est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’Homme.
Mais l’exaspération est à son comble pour les 27 millions d’Oromo, presque 30 % de la population, après plusieurs semaines de manifestations réprimées dans le sang, selon des ONG et des témoignages recueillis sur place la semaine dernière par l’AFP.
Les manifestations ont été lancées à la mi-novembre dans toute la région de l’Oromia – la plus peuplée du pays et qui possède sa propre langue, l’Oromo, différente de la langue officielle, l’amharique – par des étudiants inquiets du projet d’agrandissement de la capitale Addis Abeba…
Ce plan entre dans le cadre d’un projet de développement sur 25 ans, pour construire des infrastructures et attirer de nouveaux investisseurs dans cette zone. Il avait déjà provoqué des manifestations l’an passé, mais de bien moindre ampleur…
Pour M. Gerba [président adjoint du Congrès fédéraliste oromo], il s’agit là d’un « accaparement des terres ». La question foncière est le noeud du problème car en Ethiopie, la terre appartient à l’Etat et les propriétaires sont considérés comme des locataires… »

Photo : Alvise Forcellini – Site EuropeAid – Ethiopie

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