En Equateur : un conflit minier vieux de 20 ans dans une zone d’écosystèmes uniques

12 janvier 2015 - Equal Times - News at Work - Grégory Salomonovitch , Caroline Pothie

« Au nord de l’Équateur, cela fait vingt ans que les habitants des communautés de la vallée de l’Intag résistent contre l’implantation d’une mine de cuivre à ciel ouvert.

Un homme et une femme traversent les zones montagneuses d’Équateur, le drapeau du pays à la main, pour rejoindre des manifestations contre les projets d’exploration miniers lancés par le président Rafael Correa.

Celle-ci menace une des zones les plus riches du monde en termes de biodiversité appelée « forêt de nuages », en partie forêt primaire. Ces écosystèmes uniques abritent des espèces animales et végétales rares et menacées.

En 1995 déjà, les quelque 17.000 habitants de la région ont tenu tête aux Japonais de BishiMetals et, en 2008, ont réussi à expulser les Canadiens de Ascendant Copper.

Mais depuis 2012, l’adversaire a changé. Suite à l’accord conclu entre la société d’État équatorienne ENAMI-EP et la CODELCO, le géant chilien du cuivre, c’est le gouvernement équatorien, avec Rafael Correa à sa tête, qui veut mettre la main sur le précieux minerai…

Le président de la communauté de Junín est en détention depuis le 10 avril 2014, et toujours en attente de jugement.

L’accusation portée par la ENAMI-EP est de « terrorisme, rébellion et sabotage ». Il lui est reproché d’avoir provoqué des actes de vandalisme à l’encontre du personnel de la société qui souhaitait se rendre dans la zone du projet.

« Mais Javier était chez lui, il s’était blessé au genou et ne pouvait pas marcher ! », dénonce Marcia Ramírez…

L’association environnementaliste Defensa y Conservación Ecológica de Intag (DECOIN) a, en vain, dénoncé de nombreuses irrégularités dans l’étude, réalisée en seulement dix jours… »

Photo : site EuropeAid

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