Cambodge : la politique d’accaparement des terres du gouvernement a fait 60 000 nouvelles victimes depuis 2014

« De nouvelles preuves transmises aujourd’hui à la Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) indiquent que 60 000 personnes ont, depuis 2014, été victimes de la politique massive d’accaparement des terres mises en œuvre par les élites dirigeantes au Cambodge.

Ces pratiques, menées depuis des années, ont conduit à des expropriations forcées et des déplacements de population qui relèvent de crimes contre l’humanité. Ces nouvelles preuves ont été compilées par l’avocat Richard J. Rogers, partenaire de Global Diligence et ont été soumises au nom des victimes, avec le soutien de la FIDH.

« Ces éléments apportent une nouvelle fois la preuve que ces pratiques d’accaparement de terre peuvent être considérées comme crimes contre l’humanité. Il est donc urgent que la Procureure de la CPI agisse en ouvrant une enquête préliminaire » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH…

Cette communication démontre par ailleurs comment les crimes liés aux activités d’accaparement des terres ont un impact disproportionné sur les femmes qui doivent assumer une responsabilité double : celle d’élever leurs enfants et celle de contribuer aux revenus de la famille. La perte de terres entraîne, pour les femmes, une plus grande exposition à la violence, à l’exploitation et au chômage. Les femmes ayant manifesté contre ces pratiques d’accaparement des terres ont été brutalement réprimées et emprisonnées sans jugement… »

Lire le rapport en Anglais de l’ONG ADHOC : Whose land? Report on the land rights situation in Cambodia 2014 and first half of 2015, juillet 2015

Photo : RSE et PED

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