100 milliards de dollars nécessaires pour la lutte pour le climat ; c’est la finance, publique et privée, qui « sauvera la planète » [ressources compilées]

13 octobre 2015 - www.RSE-et-PED.info

Rubrique : Le financement de la transition bas carbone

France Stratégie, service du 1er ministre

« L’objectif de cette rubrique, animée conjointement par France Stratégie et le CEPII, est de soutenir et de diffuser les échanges entre spécialistes et non-spécialistes sur les mérites et les limites des différentes propositions et initiatives dans le champ de la finance internationale. Elle doit devenir un lieu où le débat sur la contribution du système financier à la transition énergétique peut se développer et s’enrichir des contributions du plus grand nombre. »

« …La transition énergétique suppose de modifier les pratiques de production et de consommation dans un très grand nombre de secteurs économiques afin de transformer les économies à grande échelle. Cette mutation suppose de mobiliser d’importants fonds publics et privés afin d’enclencher une croissance bas carbone et soutenable, compatible avec un sentier de développement sous les 2 degrés Celsius… »

Pourquoi la finance peut sauver la planète

Jean Pisani-Ferry, Commissaire général de France Stratégie, dans La Tribune ; 12 octobre 2015

« …la finance offre un critère précis pour évaluer la cohérence des actes et des paroles. En 2011, « Unburnable Carbon », un rapport révolutionnaire publié par l’organisation non-gouvernementale Carbon Tracker Initiative, a montré que les réserves avérées de combustibles fossiles détenues par les gouvernements et les entreprises privées dépassent d’un facteur cinq la quantité de carbone qui peut être brûlée au cours des 50 prochaines années si l’on veut maintenir le réchauffement climatique en dessous de deux degrés Celsius…Par conséquent, cela signifie que la valorisation boursière de ces entreprises est incompatible avec un objectif de limitation du réchauffement planétaire…

Vendre les actifs riches en carbone…

Si la finance est aussi importante, c’est également parce que la transition vers une économie sobre en carbone exige des investissements énormes…Les montants d’investissements verts ne représentent que 15 % du total…

Les banques de développement et les banques vertes ont un rôle considérable à jouer…Certains ont recommandé que les gouvernements émettent des obligations de performance de CO2, dont le rendement serait réduit si les entreprises dépassent leur cible de carbone. Une autre idée…est de définir une trajectoire pour un prix indicatif du carbone appelé sa « valeur sociale »… »

Etude OCDE/CPI : 62 milliars de dollars mobilisés en 2014 par les pays développées pour la finance climatique, dont 16,7 du privé dans le cadre de co-financements avec le public

OCDE, 7 octobre 2015

« …L’estimation de l’OCDE comprend les fonds publics fournis par les gouvernements des pays donneurs par le biais de différents instruments et institutions, y compris les prêts non assortis de conditions de faveur. Elle englobe aussi les financements privés de projets liés au climat qui ont été directement mobilisés par des interventions financières publiques des pays développés. Il y a une reconnaissance du rôle important joué par le renforcement des capacités, les interventions de politique publique et la mise en place de conditions favorables, même si les interpréter en termes quantitatifs représente un véritable défi.

Les financements publics bilatéraux et multilatéraux confondus ont représenté plus de 70 % des apports durant la période 2013-14, tandis que les financements privés mobilisés ont représenté plus de 25 % et les crédits à l’exportation, la part restante. Plus de trois quarts du total estimé des financements climatiques ont soutenu des activités d’atténuation, un sixième environ a été consacré à l’adaptation et une faible proportion a appuyé les deux objectifs… »

L’Enquête du PNUE démontre comment aligner la finance mondiale sur les principes du développement durable

PNUE, 8 octobre 2015

« Un nouveau rapport du PNUE lancé lors de la réunion annuelle du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale démontre comment exploiter les atouts du système financier mondial pour parvenir à la durabilité. Les conclusions principales en sont les suivantes :

  • Une « révolution silencieuse » est en route alors que les décideurs politiques et les régulateurs prennent des mesures pour intégrer les considérations relatives au développement durable au sein du système financier dans le but de les adapter au 21ème siècle.
  • Une impulsion se fait sentir, largement initiée par les pays en développement et les pays émergents dont le Bangladesh, la Chine, le Kenya et le Pérou, mais aussi certains pays développés chefs de file dont la France et le Royaume-Uni.
  • Amplifier ces initiatives grâce à des actions nationales et internationales pourraient permettre de canaliser les capitaux privés afin de financer une transition vers une économie verte, inclusive et appuyer les Objectifs de Développement Durable.

Ces conclusions sont les principaux résultats de l’Enquête du PNUE menée deux années durant par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, résumés dans un nouveau rapport : Le système financier dont nous avons besoin… »

Photo : Site EuropeAid

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